The past can hurt. But you can run from it, or learn from it.

Jusqu'à date, j'dois avoir écrit au moins 11 articles sur 35 qui parle de ça. Que voulez-vous que j'vous dise, ç'a m'a profondément marquée, poignardée. J'en fais encore des cauchemars.

Je vois la date fatidique arriver. Les années se suivent et ne se ressemblent pas, mais aussi niaiseux soit-il, j'ai tellement peur à en fin de semaine. Veut, veut pas, les souvenirs vont revenir, pis j'va avoir encore un peu mini-mal.

Dimanche, ca va faire un an. Un an que j'ai vu ma vie s'écrouler, un an que j'ai sentie une lame over aiguisée me traverser, bord en bord. Un an que j'ai arrêté de respirer. Un an que j'pleurais tellement que j'm'en rendais malade. Un an que j'finissais par m'endormir seulement à cause d'épuisement émotionnel. Un an que j'ai entendu, après avoir posé ''Do you still love me?'', un faible ''I'm sorry'', et que je me disais que c'était impossible, qu'il devait être en train de me monter un crisse de bateau.

Mais non.

C'était la réalité, cette réalité qui te réveille au beau milieu d'la nuit, qui te sacre un coup d'poing dans l'ventre en te disant ''Yo la grande, regarde à quel point c'est vrai, il est même pas à côté d'toi, il dort avec sa salope qu'il pense qu'il aime encore mais au fond pas pentoute, ils sont sûrement collés et super bien, elle qui vit un esti de conte de fée parce qu'il est revenu pis qu'il t'as flushée!''.

Fait un an que j'ai supporté le fait que je devais partager l'être que j'aimais le plus au monde, parce que c'était ça, ou rien. C'était complètement débile, j'me tuais à petit feu. J'avais le cerveau tellement engourdi. J'ai fait vraiment n'importe quoi de moi à ce moment-là, j'étais à ses pieds. Et il le savait. Et il en a profité en crisse.

Au bout du compte, ç'a a payé, parce que je dors avec, un an plus tard. Et en partant ce matin, il m'a réveillée doucement en m'embrassant pour me dire qu'il quittait pour la job, avec un ''Je t'aime''.

Mais tsé, tout ça, à quel prix?

Le prix que j'ai l'coeur et le cerveau fuckés pour un méchant boutte, que je suis méfiante, que je suis encore plus possessive qu'avant, que j'ai pu de confiance, que j't'encore convaincue qu'elle est plus belle que moi, pis que oui, desfois, j'en pleure encore, ça me monte encore 'dans gorge.

Faut pas vivre dans le passé, mais tabarnac, si j'pouvais effacer tout ça pis faire comme si c'tait jamais arrivé, ça ferait fucking 3460 jours que j'l'aurais fait. Y'a pas plus écoeurée que moi de penser à ça au moins 2-3 fois par semaine, believe me.