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Kowabonga
10 septembre 2013

Head about to explode

Ben oui, je me suis pensée bonne encore. Je me suis pensée forte. Je me suis dit ''Ben là, ca va faire les enfantillages, on arrête tout ça, on fait les choses comme une grande et on passe à autre chose, t'es capable, ça fait assez longtemps''.

Mais tsé, non, pas tant en fait.

C'est tellement malsain, c'est comme une torture mais on dirait que j'peux pas m'en empêcher. Je veux voir, je veux savoir. Pis j'sais même pas pourquoi, parce que ben sincèrement, j'en ai rien à crisser. Du moins, je devrais en avoir rien à crisser. Mais c'est plus fort que moi.

On dirait que j'comprendrai jamais pourquoi c'est moi au bout du compte. On dirait que je cherche l'indice ultime qui va m'faire dire ''HA-HA! Je savais man!''. Mais y'en a jamais, des indices. Parce que tout est mort. On dirait que c'est moi qui continue de nager là-dedans, pis tabarnac, s'rait temps que la wave me ramène sur la rive pis que je m'éloigne de ça. Y'en aura jamais, un indice. La seule affaire qui reste là, c'est le coup au coeur que j'ai si j'fais une connerie que j'sais que j'devrais pas, c'est le poignard qui s'enfonce un mini-peu quand, ben c'est ça, je m'inflige c'te supplice là pis que j'comprend juste pas.

À écouter l'homme qui laisse traîner ses bas, quand j'lui demande pour la 88ième fois le pourquoi, c't'une histoire de beige, cette affaire-là. Une histoire insipide, des conversations plates, des soirées trop normales, une semi-famille qu'il aimait pas tant, le fait de pas voir d'avenir, de trouver ça ordinaire, d'aller même jusqu'à vouloir éviter tout desfois, pis la cerise sur le sundae, une histoire d'apparence physique qui gosse, toutes des niaiseries demême.

Pis c'est dur parce que j'y crois pas pour une cenne. Parce que comme j'disais, j'comprend pas. J'pourrai jamais comprendre les conversations et la vie beige qu'il parle, mais pour l'histoire de face qu'il est pas sûr de tripper d'ssus, j'suis ben clueless. Fait que hein. J'peux même pas me consoler en m'disant que la vie m'a plus gâtée, parce que non.

Y'a peut-être juste rien à comprendre aussi. Si c'est fini, c'est fini, même si la sauce a été un peu étirée dangereusement et douloureusement. C'tait comme pour valider, tsé (j'essaie d'me convaincre). Pis ben asteure, c'est moi, c'est toute.

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